Hommage à Madou Sangaré alias « Penny Penny »
Triste nouvelle dans le monde de la musique traditionnelle africaine : Madou Sangaré, alias « Penny Penny », est décédé à l’âge de 58 ans des suites d’une longue maladie.
Madou Sangaré, célèbre pour sa maîtrise du « donso n’goni », un instrument emblématique « n’goni », s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à la Polyclinique de l’Amitié de Bamako, située à Kalaban-Coura. L’annonce de son décès a été confirmée par l’association Djiguiya Blo et largement diffusée par ses proches sur les réseaux sociaux.
Né en 1966, Madou Sangaré était le fils de Yaya Sangaré, lui-même un virtuose respecté du donso n’goni, originaire de Djimbala, dans le cercle de Yanfolila. Le donso n’goni, une harpe-luth africaine avec quatre à six cordes accordées en gamme pentatonique, est traditionnellement associé aux chasseurs et aux devins, et joue un rôle central dans la musique folklorique de la région.
Les funérailles de Madou Sangaré ont eu lieu le dimanche 30 juin à Djimbala, son village natal, où sa musique avait pris racine et s’était nourrie des traditions locales. Lors de ses prestations, Madou Sangaré captivait son audience en chantant les exploits des héros, les récits des braves hommes qui ont affronté la mort, et en honorant les valeurs et les coutumes ancestrales.
Sa voix et son talent pour le donso n’goni avaient su transcender les frontières, touchant les cœurs et les esprits bien au-delà de sa communauté d’origine. À travers ses compositions, il préservait et transmettait un patrimoine culturel riche et vibrant, faisant de lui une figure respectée dans le domaine de la musique traditionnelle africaine.
Madou Sangaré laisse derrière lui un héritage musical précieux et un vide profond dans le monde de l’art africain. Sa mémoire perdurera à travers sa musique, qui continuera d’inspirer et de ravir les générations futures, préservant ainsi un lien vivant avec les racines et les traditions de Wassoulou.